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LES BUSARDS
 

LE SUIVI DES BUSARDS PAR NATURESSONNE

 

On peut observer en Essonne trois espèces de busards : le Busard Saint-Martin

(de loin le plus fréquent), le Busard cendré et le Busard des roseaux.


 

 

Blongios

Le Busard Saint-Martin mâle

© Larry Keller, Lititz Pa.

Le Busard Saint-Martin

 

En Essonne, dans les cultures atteignant leur pleine maturité, c’est juste avant l’envol que l’espèce est la plus fragile. Le temps de l’émancipation coïncide souvent, à quelques jours près, avec celui des moissons… Selon les années, une météo favorable ou non, et la culture choisie (blé, orge), les jeunes peuvent encore être au nid au passage des moissonneuses. Lorsqu'il s'agit de cultures destinées à la méthanisation (*) c'est dès l'incubation que les nichées peuvent être détruites.

Déjà en 1987, la SEPNE (ancêtre de NaturEssonne !) avait entamé une campagne d'information et de protection destinée à enrayer le déclin de l'espèce en Essonne : recensement des nids, informations des agriculteurs et conseils sur la conduite à tenir en présence de nids.


L'action a été reprise en 2022. Une coordination nationale était déjà en place , sous le label "Groupe d'Étude et de Protection des Busards". NaturEssonne s'y est rattachée, aux côtés d'autres organisations (Pie Verte Bio 77, Groupe LPO Seine-Gâtinais, Athéna 78, Groupe Busards 91-78).
Le groupe "Busards" de NaturEssonne est constitué d’environ 25 personnes en contact avec des membres d'autres organisations citées plus haut.


Les prospections démarrent début mai, notamment parce que le suivi des Oedicnèmes a lieu à cette période de l’année et parce que toutes ces espèces s’observent dans le sud du département. Les couples de busards vont alors se former et nous pourrons observer les premières parades avec échanges de proies. Le gros de l’activité de suivi et de protection va donc se dérouler sur mai, juin et juillet (jusqu’aux moissons puis l'envol des jeunes).

 

Pour 2023 ce sont 276 heures d’observation qui ont été effectuées et 4263 km parcourus pour identifier les nids potentiellement en danger. Si en 2022 aucun nid n’avait été localisé, nous avons eu plus de réussite en 2023 avec la localisation de 3 nids. Sur ces nids nous aurons une couvée exceptionnelle avec 7 œufs qui seront malheureusement totalement prédatés. Pour les deux autres nids, nous en trouverons un avec 4 œufs et quatre jeunes à l’envol (3 totalement sûrs). Grâce à une arrivée sur site in extremis le troisième nid sera protégé alors qu’il se trouvait, quand nous sommes arrivés, dans la travée en cours de moissonnage.


En 2024 ce sont plus de 50% des jeunes Busards Saint-Martin à l'envol qui ont dû être protégés. Cette année-là 700 heures passées sur le terrain et plus de 8620 kilomètres parcourus dont 1850 à vélo ont été comptabilisés ! Avec la participation de la LPO, 16 nids ont pu être localisés (15 de Busard Saint-Martin et un de Busard cendré). Mais localisation des nids ne veut pas dire que la nichée va à son terme : abandon de nid par les adultes, prédation, maladie ou malnutrition, non éclosion des œufs…sont hélas des évènements à déplorer.
Dans certains cas très critiques il faut même apporter en centre de soins les œufs à mettre en couveuse ou les poussins à finir d'élever.


Quelles surprises - bonnes ou mauvaises - réserve l'année 2025 ?



(*) cultures destinées à la méthanisation : seigle d'hiver, maïs, sorgho, luzerne...

 

 

Busard Saint-Martin femelle - © MJV

Busard Saint-Martin femelle - © MJV

 

 

 

 

 

 

Le Busard cendré femelle

[source : VWPics]

Le Busard cendré

 

Une première enquête menée entre 1987 et 1989 avait permis de recenser de 2 à 3 couples nicheurs. En 1995, un seul couple nicheur avait été observé. Au cours de la période d'étude pour la réalisation de l'atlas départemental des oiseaux nicheurs de l'Essonne, la commune de Roinvilliers, à l’extrême sud du département, avait semblé propice à sa reproduction avec une nidification certaine en 2010 et 2012. Le deuxième indice de nidification certaine avait été noté en 2010 à Ormoy-la-Rivière.


NaturEssonne a repris les activités de prospections des busards depuis 2022.

L'objectif est le même que pour les autres espèces de busards : protéger, voire sauver les nichées avant ou même pendant les moissons.


Pour l'atteindre, les bénévoles - qui ne comptent ni leurs heures ni leurs kilomètres - s'aident d'un drone pour localiser les nids au milieu de cultures plus ou moins avancées, de cages grillagées pour mettre en défens les nids au cas où la moissonneuse passe à proximité, et même de clôtures électriques pour éloigner les prédateurs.

 

 

 

 

 

 

un nid avec 7 oeufs

Busard cendré femelle - © MJV un nid comportant 7 oeufs

 

 

(**) comment se procurer l'atlas départemental des oiseaux nicheurs de l'Essonne ?

 

 

 

Le Busard des roseaux femelle

[© Carine Lavril]

Le Busard des roseaux

 

Migrateur, le Busard des roseaux est observé dès mars. Un individu a été exceptionnellement observé un 21 novembre à Saclay.
La plupart des observations effectuées au cours de la période d'étude pour la réalisation de l'atlas départemental des oiseaux nicheurs de l'Essonne (**) ont concerné des individus isolés, souvent en vol (22 cas). Les zones les plus fréquentées ont été les marais d’Itteville, Fontenay-le-Vicomte, Misery, Buno-Bonnevaux, les étangs de Saclay, les communes de Blandy, Brouy et Châlo-Saint-Mars.
Deux nidifications certaines ont été notées en 2009 et 2011. Un mâle et une femelle ont été observés en 2024 et 2025 sur la commune de Richardville
En Essonne, le Busard des roseaux reste une espèce nicheuse occasionnelle et son avenir semble précaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Busard des roseaux mâle - © MJV Busard des roseaux mâle - © MJV

 

 

 

 

 

 

Pour toute information complémentaire, ou communication de documents, veuillez vous adresser à l'association

 

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